Le domaine exploré par Ernest Beyer couvre, d’une part, les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, à l’exception des zones situées à l’ouest de la frontière des langues germano-romanes, d’autre part, la zone limitrophe de la Lorraine germanophone
Les dialectes alsaciens germaniques ne sont pas présents dans toute l’Alsace.
En effet, la frontière entre les langues romanes et les langues germaniques qui traverse plusieurs pays d’Europe passe à l’extrême ouest de l’espace alsacien.
« Elle passe entre Lutzelhouse (roman) et Muhlbach dans la vallée de la Bruche, puis entre Neuwiller et Natzwiller, Lalaye et Bassemberg, Lièpvre et La Vancelle,
puis dans le Haut-Rhin entre Labaroche et Turckheim, longe ensuite la frontière départementale jusqu’à Bretten et Saint-Côme qui sont de langue romane,
face à Sternenberg et Guevenatten, de langue germanique. Tout au sud de l’Alsace, il y a encore neuf localités de langue romane, la limite passant entre Valdieu et
Elbach, Romagny et Altenach, puis entre Courtavon et Liebsdorf, Levoncourt et Oberlarg. » (Marthe Philipp « L’espace dialectal alsacien » in :
Klein J.P., Philipp M., Bothorel-Witz A., Finck A., Klein G., Doerflinger M. et Nonn H. Alsace, Paris 1982, Bonneton, p.216)
Les parlers romans sont souvent appelés « patois welches » ou, tout simplement le « welche ».
La carte des points d’enquête de l’atlas - E. Beyer / R. Matzen, ALA, Volume I, 1969 :
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: La frontière des langues germano-romane